Le tableau de vie by Alain Williamson

Auteur:Alain Williamson [Williamson, Alain]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Spiritualité
Éditeur: Dauphin blanc
Publié: 2017-05-01T04:00:00+00:00

Chapitre 12

Bonjour, David. Comment va la santé ?

– Bonjour, Lynda. Je me porte bien, merci. »

De toute évidence, David était très connu à ce resto. Tandis que Lynda, la propriétaire, leur assignait une table, des clients et des serveurs le saluaient, tantôt d’un signe de la main, tantôt d’un sourire et d’un signe de la tête.

Une fois qu’ils furent attablés, une jeune serveuse leur remit les menus.

« Bonjour, monsieur Marteens. Vous avez meilleure mine que la dernière fois.

– Merci, Véronique. Je me sens plutôt bien aujourd’hui.

– C’est bon d’entendre cela. On tient à vous, vous savez ! Je vous laisse regarder le menu et je reviens prendre vos commandes.

– Merci, Véronique. Vous êtes gentille », répondit David, un peu embarrassé.

Lorsque la serveuse s’éloigna, Fannie interrogea le peintre sur sa santé.

« Pourquoi tout le monde semble se préoccuper de votre santé, David ? Êtes-vous malade ?

– Je vais bien, ne vous inquiétez pas pour moi. Vous savez, à mon âge, les gens se préoccupent de ma santé. Une toux, une fatigue, un malaise et ils croient que c’est la fin. »

David tendit un menu à Fannie, déviant ainsi la conversation. « Choisissons plutôt ce que nous allons manger au lieu de parler de maladie, voulez-vous ? »

Fannie acquiesça. Elle n’insista pas sur l’état de santé de David. Après tout, il semblait quand même bien se porter pour un homme de son âge.

Rapidement, chacun sélectionna un mets du menu du jour. David choisit le poisson, alors que Fannie opta pour les pâtes. Véronique nota leurs choix et s’en retourna vers la cuisine.

« Il semble que tout le monde vous connaisse ici, fit remarquer Fannie.

– Il serait difficile d’en être autrement. La notoriété que j’ai acquise tout au long de ma carrière m’a retiré mon anonymat. C’est la rançon de la gloire. Je suis reconnu partout. Heureusement, lorsque je suis revenu m’établir ici, dans mon village natal, les gens m’ont accueilli comme l’un des leurs, comme un résident du village avant tout. Pour eux, je suis David Marteens, tout simplement, et non “David Marteens le célèbre peintre”.

– Qu’est-ce qui vous a incité à revenir vivre ici ? Je veux dire, vous auriez pu vivre partout dans le monde, dans des endroits merveilleux, près de la mer ou dans une grande ville… Pourquoi ce village ?

– Un jour, alors que j’étais en pleine gloire, je suis tombé sur un article concernant Francis Cabrel, vous savez, le célèbre chanteur français. Il expliquait qu’il avait choisi de retourner vivre dans son village natal pour préserver une vie simple et saine, malgré sa popularité. Il mentionnait entre autres que ça l’aidait à mettre les choses en perspective et à demeurer lui-même, à conserver son intégrité. J'ai trouvé que c’était une excellente idée. C’était exactement ce dont j’avais besoin. Alors, je suis revenu dans mon patelin. Est-ce que c’est mieux qu’ailleurs ? Sûrement pas, mais c’est chez moi. Ici, j’ai la paix. »

Véronique vint leur servir le potage qui accompagnait le menu principal.

« Bon appétit », dit-elle.

Fannie et David remercièrent la serveuse et commencèrent sans tarder à consommer leur potage.

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