Le souffle de la peur by Foster

Auteur:Foster [Foster]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Collection Best sellers
Éditeur: Harlequin
Publié: 2015-03-07T23:00:00+00:00

13

Logan se leva sans un mot et alla fermer la porte à clé. Puis il vérifia que l’Interphone était éteint.

De l’autre côté, Reese avait dû entendre le déclic du loquet, car il essaya la poignée et jeta un coup d’œil à travers le hublot avec une mine renfrognée, tout en frappant au battant.

Il n’appréciait manifestement pas d’être mis sur la touche, et sa réaction pouvait se comprendre. Quant au lieutenant, elle allait être blême de rage. Logan décida qu’il les affronterait plus tard.

Il revint auprès de Rowdy.

— Je vous écoute, dit-il.

— C’est compliqué…, soupira Rowdy.

— Donnez-moi la version courte. Et vite.

Rowdy n’hésita qu’une seconde.

— Pepper et moi, on travaillait tous les deux au Checkers. J’étais videur, gardien, portier, appelez ça comme vous voulez… Pepper était femme de ménage, elle travaillait en début de soirée.

— Femme de ménage ?

— Elle nettoyait les bureaux, les toilettes, ce genre de trucs. Moi, j’étais très bien payé, Pepper correctement. Elle était là le soir, elle s’habillait de façon à ne pas se faire remarquer, elle gardait profil bas pour ne pas être repérée par le patron. Elle était vraiment quantité négligeable. C’est ce qu’on voulait tous les deux. Si elle avait été serveuse…

Il secoua la tête.

Une coulée de haine brûla le ventre de Logan.

— Andrews l’aurait repérée et draguée, dit-il.

— Draguée ? ricana Rowdy. Il l’aurait plutôt obligée à travailler pour lui, je pense. Il considère les femmes comme de la marchandise. Et les hommes aussi, quoi que d’une manière différente. Personne n’ose jamais dire non à Andrews.

— Pas même un inspecteur de police ?

Rowdy se passa la main sur le visage.

— Vous le connaissiez ?

— Jack Carmin était mon meilleur ami.

Rowdy baissa les yeux vers ses mains.

— Andrews recevait souvent des flics dans son bureau. Il les payait pour des renseignements et pour qu’ils ferment les yeux. J’ai croisé beaucoup plus de flics corrompus que de bons flics, vous pouvez me croire…

— Jack n’était pas corrompu.

Rowdy ne chercha pas à le contredire.

— Les flics… ils étaient payés pour détourner la tête quand Andrews se livrait à ses transactions.

— Quel genre de transactions ?

— Drogue, armes, hommes de main. Tout dépendait. Il suffisait de demander, vous étiez servi.

— Comment savez-vous tout ça ?

— Pas comme vous croyez. Je n’ai jamais participé à quoi que ce soit. Andrews me faisait uniquement confiance pour surveiller les entrées et les sorties. En tant que videur, je devais faire le tri entre les flics qui venaient bosser et ceux qui venaient fouiner. Quand je ne pouvais pas arrêter les fouineurs, j’alertais Andrews, au deuxième étage et il donnait l’alerte. Le temps que les flics grimpent l’escalier, il n’y avait plus rien à voir dans les salles privées.

— Vous savez que ça s’appelle « entrave à la justice » ?

Rowdy ricana.

— Bah, il paraît, oui… Mais vous savez, vous, les flics, vous vous ressemblez tous. Je ne savais pas qui étaient les bons et les mauvais. J’avais pour consigne d’en laisser passer certains et de prévenir pour les autres. Je n’étais pas censé savoir le pourquoi du comment.

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