Le journal d'Emma by Catherine Bourgault

Auteur:Catherine Bourgault [Bourgault, Catherine]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Jeunesse
ISBN: 9782897834869
Éditeur: Les éditeurs réunis
Publié: 2021-02-04T05:00:00+00:00

J’ai eu la peur de ma vie ce midi. J’étais au secrétariat et j’attendais que Mme Morin termine son appel pour régler mon histoire de retard.

Le pitbull : C’est au sujet du transport en ambulance d’un élève, Samuel Lépine.

Woh !

Mon cœur a raté un battement. J’ai failli sauter par-dessus le comptoir pour avoir son attention.

Moi : Hé ! C’est mon amoureux !

Elle n’en avait rien à foutre. Elle a même osé me faire signe de me taire avec son index. J’ai plaqué les mains sur le comptoir de bois, envoyant valser les dépliants pour s’inscrire au Midi sportif. Moi aussi, je peux me transformer en pitbull !

Il fallait que quelqu’un m’explique ce qui arrivait avec Sam. Un peu plus et je secouais la secrétaire comme une poupée de chiffon. Son appel n’en finissait plus et, pendant ce temps, j’imaginais Sam mort dans son sang.

Le pitbull : C’est correct pour ton retard, Emma. J’ai téléphoné à ta mère.

Moi : Je veux savoir ce qui est arrivé à Samuel !

Elle a commencé par me dire que c’était confidentiel et blablabla. Mais je pense que mon regard lui a fait peur parce qu’elle a fini par m’apprendre qu’il avait reçu un coup à la tête en jouant au basketball. C’était rien pour me rassurer !

Est-ce qu’il était dans le coma ?

Est-ce qu’il a eu une commotion cérébrale ?

C’était sûrement sérieux s’ils faisaient venir l’ambulance !

On m’a rassurée en me disant que ce n’est pas si dramatique.

Le pitbull : C’est surtout par prévention.

J’ai couru pour trouver Iris, mais évidemment, je suis tombée sur Gabrielle. Un beau face-à-face qui m’a obligée à stopper mon élan.

Gab : Ridicule ton excuse pour ne pas avoir remis ton travail à temps.

Je n’avais pas une seconde à perdre à me battre avec elle. Gabrielle est toujours contente quand je me plante.

Gab : As-tu des nouvelles de Sam ?

L’incident avait déjà fait le tour de l’école.

Moi : Non, mais paraît que sa blessure est pas grave.

Gab : OK ! Tu me tiendras au courant ?

Il y avait une réelle inquiétude dans ses yeux. Merde ! Je savais que Gabrielle avait un kick sur mon chum, mais pas à ce point.

J’ai retrouvé Iris assise bien tranquille à la cafétéria.

Iris : T’as ben l’air stressée !

Et elle, elle ne l’était pas assez !

Moi : T’es pas au courant pour Sam ?

Iris : Oui, je l’ai vu avant qu’on l’embarque dans l’ambulance.

Moi : Il était comment ?

Iris : Il m’a reconnue, c’est bon signe.

Entre le jus d’orange sur mon portable et Sam en ambulance, je suis épuisée de ma journée.

- 20 h 20 -

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