Le club by Inconnu(e)

Auteur:Inconnu(e) [Inconnu(e)]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Roman
Publié: 2012-03-07T03:15:25+00:00

« Qui veut du café ? proposa Kramer.

— Le pantalon sur les chevilles, dit Berliner. Je vois la scène. Je la vois, vieux. Assis dans la voiture avec le futal sur les chevilles. C’est trop drôle.

— Ouais, dit Paul qui regardait Berliner avec une lumière de plaisir obscur, se joignant au rire.

— Mais en quoi ton histoire ressemble à la mienne ?

— Les voitures.

— Les voitures ?

— Elle était triste. On est allés à sa voiture. Après, elle était heureuse. »

Berliner se tut. Paul me jeta un coup d’œil. « Non ?

— Peut-être, dis-je sans trop savoir.

— Elle s’est servie de toi, dit Berliner.

— Ouais, t’as raison. C’est là que je voulais en venir.

— Tu ne devrais pas raconter cette histoire, dit Cavanaugh. Toutes les histoires ne sont pas bonnes à raconter.

— Ce n’est pas une histoire, c’est ce qui est arrivé. Ma femme s’est absentée et une autre m’a mis le grappin dessus.

— Cavanaugh te charrie. Je suis content que tu l’aies racontée. Qu’est-ce qu’il s’est passé quand ta femme est rentrée ?

— Le fute sur les chevilles, dit Berliner. C’est trop drôle.

— J’étais heureux qu’elle rentre. Elle m’a dit : “Tu es en manque ou quoi ?” Elle pensait que je lui en voudrais. Elle a dit : “Tu es en manque ou quoi ? Ça fait seulement deux semaines.” Alors j’ai dit : “Allons à la chambre.” Et elle a répondu : “C’est le milieu de la journée. La maison est sens dessus dessous.” “S’il te plaît”, j’ai dit et elle a rétorqué : “J’ai trop à faire.” Au final, on a passé l’après-midi au lit. Sans mentir, j’étais heureux qu’elle soit rentrée.

— Tu n’étais plus tout seul », dis-je.

Paul se mit à rouler un autre joint. « Quand elle est là, je n’ai pas besoin d’essayer de vivre.

— Bon, je ne sais pas pour vous, les gars, dit Cavanaugh en souriant d’un air maussade comme si Berliner et Paul lui avaient adressé un reproche par le biais de leurs histoires. Mais moi, j’adore le sexe. J’ai mes affaires dans le pick-up et je vais dans d’autres villes. Sarah croit que je vais pêcher sur la Snake River alors que je vais baiser à Denver.

— Tu mènes la belle vie, dit Paul. Rouler jusqu’à Denver… Ça c’est cool. Si je le faisais, j’aurais un accident, je tomberais dans un ravin ou un truc dans le genre. »

Tout en regardant Cavanaugh, Terry dit : « Un sexomane, c’est le mot qu’on utilise pour qualifier les gens comme toi. Tu es prêt à rouler jusqu’à Denver ? Il doit falloir vingt heures. Plus.

— C’est marrant.

— D’aller à Denver en bagnole ?

— Le sexe. »

Terry se renfrogna. « Ça te fait rire ? »

Cavanaugh rit. Berliner se moqua de lui.

« C’est sérieux, le sexe, déclara Terry, mais je suis sûr que ça pourrait être autre chose. Les imbéciles peuvent trouver ça drôle. Mais pas quelqu’un comme toi, Cavanaugh.

— Si, c’est marrant, insista Cavanaugh.

— Paul s’est fait laminer la bite, hurla Berliner.

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