La solitude brisée by Emilie Richards

La solitude brisée by Emilie Richards

Auteur:Emilie Richards [Richards, Emilie]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Romance
Éditeur: Harlequin
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


10

Le temps passait lentement. La nuit semblait devoir durer éternellement. Kate était persuadée que le soleil ne se lèverait plus jamais quand les timides lueurs du jour rampèrent enfin dans la mezzanine. Et, presque aussitôt, les chiens se manifestèrent. Leurs aboiements se répercutèrent dans les montagnes sans qu’elle parvînt à les localiser. Kate repoussa la couverture, et s’agenouilla sur l’oreiller pour scruter à travers la lucarne.

L’aurore rasait à peine les forêts et les champs des Ozarks assoupis, mais les fauves qui pourchassaient Simon étaient déjà à pied d’œuvre. A quelle distance ? De son perchoir, Kate avait vue sur les vallées et les replis des versants environnants, mais il faisait vraiment sombre. Avec un peu de chance, les chiens étaient encore loin.

— Tu les as entendus, toi aussi ?

Elle sursauta, et attrapa la couverture pour la coincer sous ses bras. Simon se tenait en haut de l’escalier.

— Excuse-moi si je t’ai fait peur.

Il boitilla vers la lucarne.

— Tu vois quelque chose ?

Après un bref coup d’œil dehors, il se laissa tomber à côté d’elle sur le lit, tout naturellement, comme s’il avait été son frère ou son meilleur copain. Sa chemise n’était même pas boutonnée, comme si l’idée de s’habiller ne lui était venue qu’à la dernière minute. Il avait les cheveux hirsutes, et les joues ombrées d’une barbe naissante.

Il n’aurait pas dû être aussi attirant. Tout, en lui, plaisait à Kate, et éveillait ses désirs les plus ardents. Mais les sentiments n’occultaient pas la réalité. La vie de Simon était en danger. Kate regarda de nouveau par la fenêtre.

— Je ne vois rien, mais, apparemment, ils n’ont pas renoncé à fouiller par ici.

— Tu t’emmitoufles toujours autant pour dormir ou bien c’est parce que je suis dans la maison ?

Elle ne portait qu’un slip et un T-shirt de coton.

— Vous vous donnez trop d’importance, monsieur Vandergriff, riposta-t-elle sans le regarder.

Simon sourit, et tendit la main vers elle… Hélas, au même instant, les chiens aboyèrent, et il suspendit son geste.

— Si j’avais pu rester un peu plus longtemps, j’aurais su te convaincre d’adopter une autre tenue pour la nuit.

Elle rejeta ses cheveux en arrière.

— Avec des si…, dit-elle d’un ton languide.

Simon doutait qu’elle eût conscience de sa sensualité. La sensualité était innée chez Kate, autant qu’elle était fabriquée chez d’autres femmes. A regret, il détourna les yeux.

— S’ils continuent dans cette direction, ils seront là avant midi.

— Comment peux-tu le savoir ?

— La vitesse du vent, additionnée à la fréquence des ondes sonores, multipliée par le nombre de chiens et divisée par le nombre d’arbres entre ici et la rivière.

Kate haussa les épaules, mais un sourire effleura ses lèvres. Pourquoi était-il plus facile de plaisanter de leur situation désespérée que de parler d’eux et de leur relation, comme hier soir ?

— Si les chiens viennent ici, ils reconnaîtront ton odeur. Même si tu es caché dans la cave, ils gratteront la trappe jusqu’à ce que quelqu’un regarde de plus près.

— Que possèdes-tu comme produits d’entretien ?

La question paraissait complètement saugrenue, mais Kate se dit que Simon devait suivre une idée bien précise.



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