La pension du bord de mer, 1 Et le ciel sera bleu (2015) by McKinley Tamara

Auteur:McKinley, Tamara [McKinley, Tamara]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Archipel
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00

Sally sauva in extremis son joli sac des doigts poisseux de son frère. Elle le mit à l’abri sur sa chaise, contre son dos. Elle jouissait de sentir à présent l’objet contre sa hanche. Il ne lui restait plus qu’à revoir le jeune homme, et son bonheur serait complet.

Bientôt, le sol de la salle de séjour se trouva jonché d’emballages divers, de morceaux de ficelle et de rubans. On admirait les cadeaux, on se congratulait. John avait offert à Mme Finch une bouteille d’eau de lavande, de la poudre de riz à Cissy et une paire de gants à Anne. Peggy avait eu droit, pour sa part, à un flacon de son parfum préféré. De leur côté, les enfants croulaient sous les confiseries, que leur mère décida, pour leur bien, de rationner, par crainte qu’ils n’aient plus faim à l’heure du déjeuner qui mijotait en cuisine. Des fumets exquis se répandaient dans toute la pension.

Sally ouvrit ses paquets un à un, aveuglée par les larmes. Peggy lui avait offert un superbe pull lilas, Anne une paire de gants en laine. De Cissy, elle avait reçu un tube de rouge à lèvres, d’un rouge profond. Ron et Jim s’étaient cotisés pour lui faire cadeau d’une robe de chambre assortie aux pantoufles bien chaudes offertes par Mme Finch.

— Je ne sais pas comment vous remercier, hasarda-t-elle lorsque la frénésie des présents fut un peu retombée. En tout cas, jamais je n’avais vécu un Noël comme celui-ci. Je vous suis infiniment reconnaissante de tout ce que vous avez fait pour Ernie et pour moi.

Peggy se jucha sur l’un des accoudoirs de son fauteuil et prit un instant la jeune fille dans ses bras.

— Sans votre présence à tous les deux, nous non plus n’aurions pas vécu un Noël aussi beau.

Ces effusions se trouvèrent brutalement interrompues par de grands coups frappés à la porte. Ce fut ensuite la sonnette qui prit longuement le relais.

— Qui vient nous casser les pieds le matin de Noël ? s’agaça Jim qui, d’un pas lourd, quitta la pièce tandis que tous les autres s’étaient figés.

S’ensuivit une conversation feutrée dans le hall, à laquelle personne ne comprenait un traître mot.

Sally eut l’audace d’espérer qu’il s’agissait de John mais, lorsque Martin Black parut dans la salle à manger, héroïque et superbe dans son blouson de cuir et ses bottes d’aviateur, elle en oublia aussitôt sa déception passagère.

— Anne, il fallait que je vienne. Il m’était impossible de laisser les choses en l’état. Il fallait que je te voie, que je te parle, que j’essaie de te convaincre que je me moque de l’opinion de mes parents. Je veux t’épouser, et je ne supporterai pas que tu m’opposes un refus.

D’abord, Anne avait blêmi mais, à présent, le rouge lui montait aux joues.

— Que fais-tu ici ? souffla-t-elle. Je croyais que tu étais de service…

— Mes amis ont accepté de me couvrir. Mais je ne dispose que d’une petite heure, et nous avons mille choses à nous dire. Anne… Je t’en prie…

—

Télécharger

Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.