La passion du Comte by Pauline Libersart

Auteur:Pauline Libersart [Libersart, Pauline]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Romance, Historique
ISBN: 9782956754183
Éditeur: Audélo Editions
Publié: 2021-03-20T04:00:00+00:00

Chapitre 23

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Cassandra était plantée devant sa psyché quand Alexander entra dans sa chambre. Remarquant son air contrarié, il demanda :

— Qu’as-tu ?

— J’ai accordé sa soirée à Dorothy. Je n’ai pas pensé que je ne peux pas retirer cette robe toute seule. Elle est fermée dans le dos.

Elle pivota révélant une rangée de tous petits boutons nacrés.

— Si ce n’est que cela, je peux t’aider, s’amusa Alexander en faisant jouer ses doigts comme un pianiste à l’échauffement. Ce sera avec grand plaisir.

— C’est gênant, marmonna-t-elle.

— Pourquoi ?

Cassandra mit une bonne minute à répondre alors qu’il était déjà venu à bout de la moitié des boutons.

— Tu vas me voir en dessous.

— Tu portes des chemises de nuit qui feraient s’évanouir d’horreur les rombières de cette ville et tu t’inquiètes que je te voie en chemise de jour ?

— C’est le corset qui me dérange.

— Pas moi. Je dirais même que l’idée de t’admirer avec me plaît… beaucoup.

Compte tenu de la brûlante pulsation dans son bas ventre, c’était bien en deçà de la réalité. Seulement, il pouvait difficilement avouer à son adorable épouse son penchant pour certaines pièces de lingerie féminine.

Ils avaient réussi à trouver un équilibre tous les deux. Cassandra acceptait de lui des choses dont bien des ladies auraient refusé d’entendre parler. C’était déjà beaucoup et par respect pour elle, il devait s’y tenir, oublier les pulsions que réveillait en lui cette désirable jeune femme.

En parfaite chambrière, le comte de Lichfield aida son épouse à ôter sa robe et ses jupons et n’étant qu’un homme, il prit tout son temps pour l’admirer en chemise, corset, bas et talons hauts...

— Je peux me charger de défaire ton chignon, si tu le souhaites.

— Je voudrais me débarrasser de mon corset en premier.

— Je préférerais le contraire.

Cassandra lui lança un coup d’œil étonné dans le miroir, mais le laissa agir à sa guise quand il la guida vers le fauteuil de la coiffeuse. Elle aimait trop sentir ses mains sur elle pour l’arrêter. Alexander se laissait si rarement aller à exprimer des choses intimes qu’elle ne pouvait se résigner à lui refuser quoi que ce soit.

Une fois ses cheveux libérés, il les brossa longuement, avec application, le regard chargé de désir. Étonnée, elle découvrit qu’elle y prenait, elle aussi, un plaisir inédit.

Voir son époux démêler sa chevelure ne lui faisait pas du tout le même effet que quand il s’agissait de sa mère ou de sa camériste.

Alexander posa la brosse avec un petit soupir de regret et il lui tendit la main pour l’inciter à se lever.

— Il faut les natter, rappela Cassandra.

— Laisse-les comme ça pour ce soir. S’il te plaît, demanda-t-il d’une voix rauque en caressant la masse lustrée.

Une fois de plus, Cassandra ne put lui refuser cet innocent plaisir.

— Je vais t’aider à enlever ton corset.

Elle commençait à bien connaître cette lueur dans les yeux verts d’Alexander. Visiblement, l’idée de lui retirer cet objet de torture l’émoustillait. C’était inconcevable… mais venant de lui, elle n’était plus à une bizarrerie près.

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