La Bande de la 7e - M comme momie by Sylvie Brien

Auteur:Sylvie Brien [Brien, Sylvie]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2007-05-15T13:57:34+00:00

professeur Pratte

Le pratique

professeur Pratte

Comme convenu, Adrien et moi étions chez Ariane à huit heures tapantes. J’avais à peine déposé le gros orteil dans sa cuisine que déjà Berthe, Jeanne et Margot s’accrochaient à moi. Quels pots de colle, ces filles !

— Merci pour la belle corde à danser, déclara la petite Margot en se suspendant à mon cou. Quand je vais être grande, c’est toi qui vas devenir mon mari !

Je détournai la tête pour tenter d’échapper au baiser trop mouillé. Flatté, j’essuyai ma joue d’un geste discret. Encore une fois, la galerie d’en avant nous servirait de refuge contre les intempéries, en l’occurrence les sœurs d’Ariane.

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— J’ai un plan pour prendre des renseignements sur le professeur, annonçai-je, on ne peut plus fier. Aujourd’hui, c’est une journée portes ouvertes à l’Université de Montréal. Nous allons nous faufiler dans la foule pour aller tirer les vers du nez au rectum.

Immédiatement, Ariane hurla de rire, tandis qu’Adrien me fixait d’un air abruti.

— Tu veux dire au recteur ? s’écria mon amie. Je ne connais personne qui soit plus drôle que toi, Julien Farineau !

Et se tournant vers mon jumeau, elle précisa :

— Mais oui, Adrien, le recteur, c’est le directeur de l’université, tu ne le savais pas ?

— Pff ! Bien sûr que je le savais ! Elle est complètement usée, cette blague, fit-il en haussant une épaule.

Si ma copine se trompait sur mon compte, ce n’est pas moi qui allais le souligner. Je ne faisais pas dans les calembours ; c’était ma M coMME MoMiE

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mémoire qui flanchait à cause de toutes ces nuits que je passais sans dormir.

— Et si on prenait le « p’tit char ? »

proposa-t-elle. Après tout, il nous reste encore quatre dollars de la récompense.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Je me demande bien d’ailleurs pourquoi les garçons finissent toujours par faire ce que veulent les filles…

Pour accéder au pavillon universitaire en question, il nous fallut franchir une porte en fer forgé et gravir quelques marches.

Une surprise de taille nous attendait au faîte, où mon plan allait dégringoler comme un jeu de cartes. Ici, c’était le vide total. Invisibles, la foule et la cohue tant espérées ! Je compris que la suggestion du commentateur de la radio locale avait été boudée par la population. À moins que nous nous soyons fourvoyés et que la visite ait lieu un autre jour ? Pourtant, la bannière suspendue au-dessus de la grande porte indiquait bien : « Visite guidée

– Bienvenue ».

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