Kobe Bryant--Showboat by Roland Lazenby

Auteur:Roland Lazenby
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Talent Sport
Publié: 2018-01-15T00:00:00+00:00

1. Environ 40 531 784 euros.

2. Le turnaround jump shot, ou parfois simplement turnaround, est un tir en suspension effectué dos au panier en se retournant très vite, créant ainsi une distance, essentiellement due à l’effet de surprise, avec son adversaire.

3. Un starter est un membre du cinq de départ.

4. Défense oppressante sur le porteur du ballon, mélange entre défense de zone et individuelle.

Chapitre 20

LA THÉORIE DU CHAOS

Malgré toute sa tristesse et sa frustration à l’approche de sa troisième saison, Kobe Bryant était tout de même conscient que sa vie était pleine de bonnes choses. En fait, il était comme dans la chanson de Randy Newman qui passait lors des matches des Lakers, l’ironie en moins – il adorait L.A. Il adorait son atmosphère, l’océan, dont il voyait le dos argenté lui dessiner un arc chaque fois qu’il regardait par sa fenêtre, il adorait voir ses collines jaunes arides lorsqu’il partait faire un tour en empruntant la Pacific Coast Highway. Quand il descendait en ville, il adorait les silhouettes des palmiers géants la nuit dans le contraste de la lueur orangée constante de la Cité des Anges, il adorait les rangées de célébrités qui venaient s’extasier devant ses moves au Forum, il adorait faire rugir une foule assoupie en montant au dunk, il adorait la « coolitude » des plages de Malibu, pleines de surfers, il adorait se prélasser dans sa piscine, ne rien faire en laissant l’eau faire son travail, il adorait tout ça, jusqu’à la BMW et l’Escalade garées dans l’allée de sa maison.

Et il adorait aussi son compte en banque, ce sentiment de pouvoir, ce boom psychologique qui accompagnait l’accroissement des chiffres. Le véritable afflux de cash a démarré à l’intersaison 1998. Les Lakers l’ont récompensé d’un contrat de 71 millions de dollars, et son contrat avec Adidas a été porté, d’après ce qui en a été dit, à 48 millions de dollars1 ; de plus, il avait toute une gamme de contrats de publicitaires avec Sprite, Spalding et d’autres, dont son propre jeu Nintendo. Sa sœur Sharia, désormais enceinte, était à la fois sidérée et exaspérée de voir un spot publicitaire Nintendo polluer une émission qu’elle regardait avec son frère. « Tu me saoules, lui disait-elle. J’en ai marre de voir ta tronche. Lâche-moi ! »

Forte de son diplôme, Sharia avait débarqué à L.A. avec son mari pour commencer à travailler pour la société de marketing de Bryant, mais elle avait très vite arrêté de fréquenter les centres commerciaux avec lui à cause de la demande croissante d’autographes. « Bien sûr, pas de problème » disait-il pendant qu’elle attendait. Vous en signez un, puis vous en signez cinquante.

Le photographe de la NBA Andrew Bernstein a vécu la même chose lorsqu’il a voyagé avec l’équipe. Les chasseurs d’autographes étaient partout, à chaque fois que le bus des Lakers s’arrêtait devant un hôtel. Deux ans après son arrivée, Bryant était toujours le bien le plus précieux de l’industrie du loisir à L.A. : il était la star du futur. Il avait tout un grand sac de naïveté à vider devant le cynisme ambiant.

Télécharger

Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.