Kennedy Rain T1 Vide magique by Sandy Williams

Auteur:Sandy Williams [Sandy Williams]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Urban Fantasy
Éditeur: Éditions Alter Real
Publié: 2022-09-01T22:00:00+00:00

Chapitre 14

Le Rain apparut devant moi, au-dessus du sommet de la colline, son petit parking était illuminé par deux lampadaires formant de faibles cercles sur la chaussée sombre. L’endroit me semblait moins familier, ce soir, comme s’il s’agissait de la maison de quelqu’un d’autre, et que je n’étais qu’une visiteuse indésirable. Ce qui était en partie vrai. Jared s’y était installé. Nora avait refusé d’expliquer pourquoi ou comment il se cachait ; elle s’était contentée d’expliquer que les choses ne s’étaient pas déroulées comme prévu.

Elle était assise sur le siège arrière et fulminait. Qu’elle soit furieuse et m’en veuille ne me posait aucun problème. Je pouvais supporter sa colère. Elle était bien plus facile à gérer que ses autres émotions.

— Un chemin de terre longe le côté gauche de la propriété, indiquai-je à Blake. Il mène à un portail noir.

— Vous n’êtes pas d’humeur à traîner un flic dans le lobby ce soir ? demanda-t-il.

Je ne répondis rien. Il était passé en mode connard permanent depuis que j’avais frappé à sa porte.

Blake ralentit, trouva la route malgré la végétation qui la recouvrait et nous parcourûmes le terrain irrégulier et cahoteux. Il conduisait sa Jaguar. Elle était d’une couleur orange flamboyante et devait disposer de toutes les options possibles. Quel contraste avec son pick-up Ford cabossé ! Les deux véhicules étaient aussi différents que ses personnalités, l’une fougueuse et intouchable, et l’autre amochée sur les bords, accidentée et imprévisible.

Des mauvaises herbes fouettaient les flancs de la voiture, qui racla plusieurs fois le sol. Si je n’avais pas été aussi malheureuse et n’avais pas eu autant la nausée, j’aurais peut-être éprouvé une certaine satisfaction à l’idée des dégâts causés au véhicule.

Blake s’arrêta devant un portail, assez large pour que la voiture le traverse. Cependant, il était recouvert d’une couche épaisse de ronces et de végétation, difficile à retirer. Blake aurait pu y parvenir, mais il préféra éteindre le moteur et se diriger vers le coffre. Le temps que je sorte de la voiture, il avait déjà hissé Tanner sur son épaule.

Ce dernier se débattit, mais sans réelle véhémence. Il s’était épuisé à tenter de s’échapper et Deagan lui avait pris une bonne quantité de sang. Quand il avait voulu nous accompagner, Blake avait menacé de le tuer s’il le revoyait un jour. Je l’en croyais capable. Apparemment, Deagan aussi. Il avait disparu dès que le soleil s’était couché.

Blake jeta Tanner par-dessus le portail, bondit pour le rejoindre, puis le remit sur ses pieds et lui retira sa cagoule.

— C’est presque terminé, déclara-t-il. Si vous fuyez, vous débattez ou résistez, ça se terminera d’une façon plus permanente. Est-ce que c’est compris ?

Tanner ne répondit pas, mais cessa de se débattre.

— Avancez, ordonna Blake.

Nora sauta au-dessus du portail avec grâce et aisance. Pour ma part, je l’escaladai avec moins de facilité, les feuillages m’égratignant les paumes tandis que le métal oscillait sous moi. Le portail était loin d’être aussi solide que je le croyais, néanmoins, je parvins à atterrir sur mes deux pieds de l’autre côté.

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