Jack Warr T2 : En guise d'appât by Lynda La Plante

Jack Warr T2 : En guise d'appât by Lynda La Plante

Auteur:Lynda La Plante [Plante, Lynda La]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier/Thriller
Éditeur: L'Archipel
Publié: 2024-06-21T00:00:00+00:00


13

Les enquêteurs de Chipping Norton mirent à profit les quarante-huit heures d’absence de Jack pour familiariser leurs collègues d’Oxford avec le dossier. Avant de se rendre à Londres pour le baptême civil de sa fille, Jack avait donné comme instruction de ne laisser transpirer aucune information. Découvrir que les cambrioleurs étaient dangereux ne manquerait pas de provoquer des remous au sein du grand public.

— Si la nouvelle du cambriolage des Barrowman finira inévitablement par se savoir, avait-il précisé, il est essentiel de garder le secret sur l’agression dont a été victime Mathew. Faute…

Lee l’avait interrompu en se proposant d’aller expliquer la situation personnellement à Barrowman.

— Il sera d’accord lorsqu’il verra qu’on est passés à la vitesse supérieure. Je fournirai à la presse un communiqué épuré de façon à ne pas avoir les journalistes dans nos pattes.

Jack l’avait laissé finir avant de terminer sa phrase :

— J’allais dire que faute de connaître l’identité de la personne qui sert d’informateur à la bande, s’il n’y en a pas plusieurs, la moindre rumeur pourrait se révéler fatale.

*

Lorsque Jack regagna Chipping Norton, il s’aperçut que Lee et Mason avaient pris leurs marques et que c’était à lui de se mettre à la page.

Gifford organisa une réunion dans son bureau, et tandis que les deux inspecteurs s’installaient face à leur hôte, Oaks dut se contenter de poser une fesse sur le rebord de la fenêtre alors que Jack se voyait proposer une petite chaise trop basse pour lui. Le symbole était clair et il préféra rester debout dans l’espoir de conserver un minimum d’autorité.

Lee prit la parole le premier.

— Nous avons découvert à Oxford des écuries qui louent des vans, des remorques, des tracteurs et des machines agricoles. Jacob Mulhern, le propriétaire, se souvient avoir loué un van à un certain M. Smart il y a longtemps. Vous aurez reconnu ce nom. Quant au mode opératoire, c’était déjà le même : règlement en liquide, fausse pièce d’identité, le van récupéré et rendu de nuit.

— Comment se fait-il que cette information ne nous ait pas été fournie quand l’inspecteur Gifford s’est renseigné auprès de la police d’Oxford au sujet de ce M. Smart ?

Jack n’avait pas plus tôt posé la question qu’il devinait la réponse : Gifford n’avait jamais pris contact avec la brigade d’Oxford.

Un silence gêné s’installa dans la pièce. Il ne servait à rien de regretter les erreurs du passé, le mieux était encore d’aller de l’avant. Ensemble de préférence.

— Nous avons interrogé Mulhern, poursuivit Lee. Il faut savoir que nous avons également enregistré deux cambriolages dans la région d’Oxford il y a un an et demi. Les deux affaires ont été traitées par les collègues en uniforme à qui les propriétaires avaient uniquement signalé le vol pour toucher l’argent de l’assurance. La brigade criminelle n’a même pas été avertie. C’est courant en pareil cas, nous n’avons aucune raison d’enquêter si les victimes ne portent pas plainte. Quoi qu’il en soit, le nom de Smart figurait dans le dossier.

Oaks mit son grain de sel afin que Jack soit au courant de tout.



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