Galaxie 152 by Collectif

Auteur:Collectif
La langue: fra
Format: epub
Tags: SF
Éditeur: OPTA
Publié: 1977-01-29T05:00:00+00:00

C’est le froid qui lui fit reprendre connaissance – le froid et la pression qui s’exerçait sur sa nuque. Il se dégagea d’une secousse. Cela lui fit mal et il poussa un gémissement.

« Schneider ? »

La voix ne lui était pas familière. Il essayait de tendre le cou pour voir celle qui lui parlait mais la douleur était trop grande. Il attendit alors qu’elle se passe avant de faire un autre mouvement. Il ne pouvait rien voir de cette façon, à part la housse d’un siège d’aérocar sur laquelle il était allongé, le visage tourné vers le bas.

« Qui es-tu ? » réussit-il à demander. Ces quelques mots lui demandèrent un grand effort, il avait la gorge sèche et chaque mouvement de la bouche lui faisait mal.

— « Pam Durrel. » La voix semblait amusée par la question. « Je ne t’ai vu qu’une fois, mon nom ne te dit peut-être donc rien. »

Il se rappelait ce nom mais il ne voyait pas de qui il s’agissait. Prenant alors le risque de se faire mal de nouveau il demanda : « Mon cou… qu’est-ce que j’ai ? »

— « Tu as un bleu. Peut-être même une fracture mais je ne crois pas. Nous n’avons pas amené de docteur en venant ici. Nous ne pensions pas que vous vous battriez. »

— « Nous battre ? »

— « Wight nous a parlé de la rivalité qui existait entre toi et Scofield. Ceux du vaisseau s’en seraient doutés avec une seule femme, surtout Mar…» Elle se tut, l’air embarrassé.

— « Wight t’a dit cela ? »

— « Ah ah. Il était désolé que les autres aient dû te ligoter de cette façon mais ils avaient peur que tu essaies de tuer Scofield si on ne te modérait pas dans tes élans. Lorsque nous sommes arrivés ici ils t’avaient déjà attaché les bras et les jambes à un banc de pierre. »

Schneider écouta d’un air détaché. Ses compagnons avaient été ingénieux de faire passer un succédané de banc pour un autel pour les sacrifices. Si on leur avait donné plus de temps ils auraient trouvé un usage religieux pour le couteau de poche de Scofield.

— « Est-ce que je peux me lever ? Est-ce que cela me fera mal au cou ? »

— « Je ne sais pas, tu n’as qu’à essayer. Si tu fais attention et si tu ne donnes pas de secousse à ton cou. Là, comme ça. Comment te sens-tu ? »

— « Pas plus mal qu’avant. » Il tourna le torse pour voir la femme qui tenait toujours le linge humide qu’elle avait pressé sur son cou. Elle était jeune, avec des cheveux bruns courts. Il se rappela l’avoir vue sur le vaisseau mais c’était tout. « Vous avez mis le temps, vous autres, à venir nous chercher. »

— « Nous ne pensions pas que nous serions obligés de venir à votre secours. En fait cela va nous faire perdre du temps si l’un de nous doit vous ramener à bord du vaisseau.

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