Galaxie 132 by Collectif

Auteur:Collectif
La langue: fra
Format: epub
Tags: SF
Éditeur: OPTA
Publié: 1975-01-29T05:00:00+00:00

Zinc n’était pas facilement apaisé et, à présent, Barrett se mouvait à travers le groupe. Il était troublé. Il est vrai que Vella Zinc avait quinze ans, et qu’elle était probablement assez mûre pour assurer sa propre survie. Et Carlo Hegg était un jeune homme de dix-sept ans, agressivement compétent. Mais, au-dehors du dôme, la foudre tombait, lacérante. Le vent hurlait. Et s’il pleuvait trop ensuite, il se peut que Barrett ne puisse voler à leur recherche que dans plusieurs heures.

Mais l’orage ne fut pas suivi de pluie. Pendant encore un quart d’heure, le clairplas fut alternativement aspergé et asséché. Puis l’orage s’en fut à travers l’horizon. Le soleil, un œuf de Pâques lumineux réapparut.

Lorsque la porte principale s’ouvrit, Zinc était l’un des premiers à se pousser au-dehors. Barrett sortit après lui. « Zinc. Quelle est votre équipe de travail ? »

Le visage étroit de Zinc se pétrifia. « L’équipe peut aller se faire foutre ! Je vais chercher ma fille. »

— « Non. Je ne peux pas vous emmener sur le scooter. J’aurai besoin de la place s’il y a un blessé. Et vous n’avez pas la permission de vous absenter. Mais si vous me dites qui est votre chef d’équipe, Vella viendra vous voir aussitôt que je l’aurai ramenée. »

Le désir d’une contestation physique était évident dans la façon dont Zinc serra les poings. Barrett fixa son regard belliqueux. Zinc baissa les yeux. « L’équipe de Dailey. Déchargement de la seconde capsule. »

— « Très bien. Je m’envole immédiatement. » Mais elle ne bougea pas tant que Zinc n’eût pas rejoint son équipe. Puis elle survola le terrain à basse altitude. Comme elle s’approchait des arbres, elle remarqua, que malgré la violence de l’orage, ni le vent ni la foudre n’avaient infligé de graves dommages.

Elle avait presque atteint les arbres lorsque Vella Zinc et Carlo Hegg se hissèrent hors d’un trou dans le sol. Barrett tourna et se posa à proximité. Les adolescents ne comprenaient pas sa soudaine apparition. Leurs visages étaient des masques jumeaux, rigides et sombres.

Barrett descendit. « Pourquoi ne vous êtes-vous pas réfugiés sous les arbres ? Vous n’avez pas vu l’orage venir ? »

Carlo hocha la tête, l’air engourdi. C’était un garçon carré, au visage dur et agressif. « Nous – nous l’avons vu. »

— « Nous…»

— « Oui ? » Barrett concentra son attention sur la fille. Vella était grande mais frêle, son visage mince rarement animé.

— « Nous avons vu l’orage lorsque nous nous préparions à revenir avec les seaux, » Carlo l’interrompit, soudain déterminé à parler. « Nous avons couru pour nous réfugier sous les arbres. Ils étaient plus proches que l’établissement. Et là nous avons décidé que nous serions mieux ici. Aussi – nous sommes sortis. »

La réponse était évasive, se dit Barrett. Elle décida de ne pas insister pour l’instant. « Bien. Chargez les seaux sur la baie arrière. Je vais vous ramener. »

— « D’accord. » Carlo regarda la fille. « Mais je dois vous prévenir, Chef – l’eau est devenue bizarre.

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