Ferrer le poisson by Andrew Grey

Auteur:Andrew Grey [Grey, Andrew]
La langue: fra
Format: epub
Tags: gay romance
ISBN: 978-1-64080-608-5
Éditeur: Dreamspinner Press
Publié: 2018-01-23T00:00:00+00:00

MIKE SE réveilla en sursaut en entendant du bruit dans la maison. William dormait toujours près de lui. La fenêtre montrait qu’il faisait encore nuit et un petit clic lui apprit que sa mère était debout et utilisait la salle de bain. Il resta allongé et tendit l’oreille jusqu’à ce qu’elle retourne dans sa chambre, puis écouta les doux ronflements de William, jusqu’à ce qu’il se rendorme.

— Papa !

Le cri le traversa, le faisant se redresser à toute vitesse.

— J’arrive tout de suite, répondit-il, en se levant déjà du lit, avec comme seule mission, empêcher Carrie de débouler dans sa chambre.

William dormait toujours, mais probablement plus pour longtemps. Il enfila un short et un tee-shirt, puis sortit.

— Je n’arrive pas à trouver ma pièce, dit Carrie, la lèvre inférieure tremblante, et Mike laissa échapper un petit soupir.

— Elle est juste là, répondit-il en indiquant un bol au centre de la table de la cuisine. Elle est tombée de ta poche dans la voiture, je l’ai mise là.

— Va voir si William est levé. Le petit déjeuner sera prêt dans quelques minutes, dit sa mère avant de retourner vers la cuisinière. C’est agréable d’avoir à nouveau de l’électricité.

Elle semblait heureuse que les choses reviennent à la normale. Dommage qu’il ne ressente pas la même joie.

Lorsqu’il revint dans sa chambre, son lit était vide. Il attendit que la salle de bain soit libre, se lava et rejoignit les autres à table.

— Je me suis levée au milieu de la nuit, je pensais que vous pourriez avoir froid, maintenant que le courant est revenu, annonça sa mère et un frisson dévala le long de sa colonne vertébrale.

— Tout s’est bien passé cette nuit. Merci, répondit William en croisant le regard de Mike et tentant de ne pas réagir de façon excessive. En fait, c’était agréable que l’air frais revienne. La chaleur emprisonnée dans la maison était un peu étouffante. Mais ça va maintenant.

Le téléphone de William sonna et il répondit pendant que la mère de Mike servait les œufs et le bacon.

— Merci. Je pense que ça devrait aller… je peux vous retrouver là-bas… Merci.

William raccrocha et reprit sa place.

— C’était l’agence de location. Ils vont me retrouver à la marina, où ils récupéreront l’ancienne voiture, dans une heure. C’est bon ? demanda William en se tournant vers Mike, qui acquiesça.

Il ne se faisait pas confiance pour répondre d’une autre manière.

Sa mère posa une assiette devant lui et il fixa la nourriture, tout appétit envolé. Il devait se reprendre.

— Vous allez me manquer, Mr William.

— Moi aussi, ma grande, répondit William en souriant à Carrie. Même si je pense que tes poupées vont être contentes de retrouver leur chambre.

Il se mit à rire et Carrie gloussa tandis que sa mamie posait une assiette devant elle.

Carrie quitta précipitamment la table, traversant la main en courant avant de revenir.

— Prenez ça avec vous, dit-elle en posant un petit coquillage rose à côté de l’assiette de William. Comme ça, vous emporterez un peu du Golfe chez vous.

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