Extinctions by Charles Frankel

Extinctions by Charles Frankel

Auteur:Charles Frankel [Frankel, Charles]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Science
Publié: 2016-05-14T22:00:00+00:00


L’extinction des mammifères

Après les oiseaux, honneur aux mammifères, un groupe d’autant plus important que nous en faisons partie. Nombre de leurs espèces sont présentes dans nos vies, que ce soit les animaux d’élevage ou ceux de compagnie, et même les mammifères sauvages déclenchent chez nous de la tendresse ou de l’empathie, car nous reconnaissons chez eux des caractères communs, comme les liens sociaux et les soins apportés aux jeunes.

Pour établir notre statistique du nombre d’extinctions, on pourrait penser que tous les mammifères vivants sont répertoriés depuis longtemps, et pourtant on continue à en découvrir de nouvelles espèces à un rythme surprenant : alors qu’en 1900 on en dénombrait 3 000, on en est aujourd’hui à 5 570 espèces, soit pratiquement le double en l’espace d’un siècle. Les découvertes continuent au rythme d’une trentaine d’espèces par an (359 nouveaux inscrits durant la seule décennie 2000-2009), pratiquement autant que chez les oiseaux. La moitié d’entre elles sont des espèces jamais décrites auparavant, l’autre moitié des sous-espèces qui se trouvent promues au rang d’espèces à part entière.

La plupart des mammifères nouvellement décrits ne sont pas, on s’en doute, des licornes ou yétis totalement distincts des espèces déjà connues, mais de nouveaux membres de familles déjà bien établies – celles des rongeurs et des chauves-souris par exemple – et qui clament une originalité liée par exemple à un habitat spécifique, habitat qui les a vus se différencier de leurs congénères, tout en rendant leur découverte difficile.

Mais il n’y a pas que des rongeurs et des chauves-souris parmi les nouveaux venus. En 2010 fut décrite une nouvelle espèce d’antilope, le céphalophe de Walter (Philantomba walteri), chassée en Afrique de l’Ouest pour sa viande et ses cornes et qui s’est donc raréfiée au point d’avoir longtemps échappé aux spécialistes. En 2011 est sorti du chapeau un étonnant petit singe à face aplatie, nez retroussé et longue queue, qui habite les montagnes boisées à la frontière de la Chine et de la Birmanie : ce qui a trahi ce rhinopithèque (Rhynopithecus strykeri), c’est qu’avec ses fosses nasales exposées, il éternue quand il pleut.

En 2012, c’est en République démocratique du Congo que l’on a découvert un nouveau singe, cette fois un cercopithèque (Cercopithecus lomamiensis), au long nez étroit et au regard timide. Enfin, en 2013, c’est dans les forêts andines d’Amérique du Sud qu’un mammifère arboricole, l’olinguito (Bassaricyon neblina), a volé la vedette avec sa mignonne frimousse à mi-chemin entre celle d’un chat et d’un nounours.



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