Demonia Maxima by Henri Vernes

Auteur:Henri Vernes [Vernes, Henri]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Aventure
Éditeur: Ananké/Lefrancq
Publié: 2012-10-12T21:46:48+00:00

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La totalité des écrans de télévision affichaient la même image : les grilles du palais des Nations Unies à Genève, dont les abords étaient envahis par une foule de plus en plus compacte. Il était à présent sept heures du matin dans cette partie du monde ; le soleil se levait pour éclairer de ses rayons pâles le spectacle de tous ces gens agglutinés devant les grilles infranchissables. La cohue n’avait cessé de croître au fil de la nuit. Les nouvelles qui filtraient du palais étaient rares et, souvent, elles étaient si terribles que beaucoup de personnes refusaient d’y croire. On prétendait qu’au cours de la nuit le président russe avait succombé à une maladie étrange, pour laquelle aucun médecin ne disposait de traitement. Des rumeurs circulaient concernant l’état de santé de plusieurs autres chefs d’État, comme si une épidémie s’était déclarée au sein des murs de ce palais majestueux. On évoquait également le fait que cette épidémie soit provoquée et donc de nature criminelle. Comme si quelqu’un avait décidé de contaminer l’ensemble des dirigeants du globe.

Cette nouvelle semblait la plus difficile à croire. Un peu comme si on avait annoncé la fin du monde pour un très proche avenir. Qui donc aurait eu l’audace d’assassiner les chefs de tous les États de la planète ? Et dans quel but ? Les conjectures allaient bon train, encore encouragées par le peu d’éléments précis divulgués au compte-gouttes par le porte-parole de l’Organisation des Nations Unies.

Sur la rangée d’écrans vidéo apparut soudain la silhouette d’un reporter, micro à la main. Avant de prendre la parole, l’homme, âgé d’une quarantaine d’années, repoussa les mèches de cheveux bruns retombées sur son front.

— Ici Genève, en direct du palais des Nations Unies, Martin Van Gelder au micro. Plus aucun d’entre vous n’ignore sans doute qu’il se passe des événements d’une gravité exceptionnelle de l’autre côté des grilles que vous apercevez derrière moi. Hier, dans le courant de la matinée, une chose très grave est arrivée au cours de la conférence mondiale qui avait pourtant démarré sous les meilleurs auspices. Une chose si grave que personne, pas même le porte-parole de l’ONU, n’a pu répondre à nos questions précises. Je me vois donc une fois de plus obligé de répéter ce que j’ai déjà dit à plusieurs reprises dans le courant des émissions spéciales diffusées dans la nuit.

Le reporter se pencha sur la feuille de papier qu’il tenait dans la main droite, mais on sentait bien qu’il connaissait déjà par cœur tout ce qui pouvait s’y trouver. Il releva les yeux pour tourner son regard en direction de l’objectif de la caméra.

— Personne n’a quitté l’enceinte de ce palais depuis hier soir, reprit-il en martelant ses paroles comme pour leur conférer un poids supplémentaire. De nombreuses équipes médicales sont arrivées sur place, venues des plus grands hôpitaux du continent, pourvues d’un équipement de soin sophistiqué.

À mesure qu’il parlait, étaient diffusées dans un coin de l’écran des images d’une enfilade de véhicules blancs, aux couleurs de la

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