Démocratie sous hypnose by Kévin Finel & Jean Dupré

Démocratie sous hypnose by Kévin Finel & Jean Dupré

Auteur:Kévin Finel & Jean Dupré [Finel, Kévin & Dupré, Jean]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Political, Social Science
ISBN: 9782365490047
Éditeur: Thierry Souccar Editions
Publié: 2012-05-14T22:00:00+00:00


Voilà, présentée avec humour, une autre puissante technique hypnotique : la confusion.

Le principe, développé par Milton Erickson, est simple : quand une personne est dans un état de confusion, elle a tendance à s’accrocher à la première idée un tant soit peu compréhensible afin de sortir de cet état de confusion, de perte de repères particulièrement désagréable (cf. dissonance cognitive et besoin de certitude).

Dans un échange interpersonnel, l’impact en est encore plus fort car non seulement une phrase confuse va « perdre » l’interlocuteur mais, en plus, il lui sera souvent difficile d’avouer qu’il n’a pas compris ce qui vient d’être dit.

Bien entendu, nous ne parlons pas ici de la confusion involontaire, qui donne une impression « brouillon », de non-maîtrise d’un sujet, mais d’une confusion volontaire et peu décelable.

Un exemple écrit est ici difficile à délivrer, car une confusion trop visible perd totalement de son intérêt.

Pour être efficace, une phrase confuse doit être prononcée sur le ton de l’évidence, avec solidité : Il n’y a rien qui ne prouve pas l’idée même de ce que vous me dites dans un contexte donné par la représentation qu’on s’en fait tous, et ça, vous le savez. Et nous sommes même en accord à ce sujet.

L’utilisation de termes techniques ou abstraits peut favoriser la confusion. Mais même une phrase très claire en apparence peut être confuse : certains politiciens usent et abusent d’un rythme lent et décousu pour faire perdre le fil de la conversation à leurs interlocuteurs lors d’une interview ou d’un débat.

Évocation et description

Demander directement à une personne de ressentir une émotion, d’adopter une croyance ou une attitude ne fonctionne guère.

Par contre, évoquer dans une discussion ou un discours des idées, des anecdotes ou simplement utiliser des mots qui sont dans un registre émotionnel particulier va créer une réaction. Nous sommes ici dans un processus proche de celui des métaphores.

Nous pourrons nous méfier d’une personne qui nous demande d’avoir confiance en elle. Par contre, si cette personne, pendant une conversation ou un discours, emploie des mots qui font appel à la notion de confiance, alors cela va, progressivement, créer en nous un sentiment de confiance.

Reprenez l’extrait du discours d’Obama, Yes we can, reproduit page 97 et observez comment, par empilement d’exemples historiques décrits de manière lyrique, il insuffle la confiance, le courage, l’espoir…

Le principe est, encore une fois, que notre cerveau procède par association d’idées. Plus un registre émotionnel est employé (celui de la confiance par exemple), plus notre cerveau se connecte à ce registre et à ce qui en découle mentalement et physiquement.

Le cerveau associe alors le ressenti au contexte dans lequel il se crée. En l’occurrence, le discours, le projet, la personne qui le communique.

L’évocation est à l’origine d’un phénomène que nous remarquons tous régulièrement : si nous passons un bon moment avec une personne (même si le fait que ce moment soit bon est indépendant de cette personne), alors nous nous sentirons bien du simple fait de nous souvenir, d’évoquer cette personne ou certains aspects de ce moment.



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