Demain, nous vivrons tous dans l'espace by Dupas Alain

Demain, nous vivrons tous dans l'espace by Dupas Alain

Auteur:Dupas, Alain [Dupas, Alain]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Essai, Anticipation, France
ISBN: 9782221126264
Éditeur: Asperge - TAZ
Publié: 2012-06-28T21:23:43+00:00


Les premiers vols suborbitaux

d’Alan Shepard et de Virgil Grissom en 1961

Aux États-Unis, c’est par des missions suborbitales que les premiers vols spatiaux humains ont commencé. Contrairement aux Soviétiques, qui ont réalisé directement, avec le Vostok de Youri Gagarine, un voyage orbital autour de la Terre, avec toute sa complexité et ses risques, les Américains ont préféré, par prudence, mais aussi parce qu’ils n’étaient pas prêts, commencer par des missions plus modestes : des vols suborbitaux de la cabine Mercury, l’équivalent américain du Vostok, avec un astronaute à bord. La NASA n’eut à utiliser qu’une petite fusée, la Redstone, construite par l’équipe de Wernher von Braun, une V 2 améliorée.

La première mission spatiale humaine américaine fut le vol d’Alan Shepard, à bord de la capsule Mercury 3, le 5 mai 1961, quelques semaines seulement après le voyage historique de Youri Gagarine. Cette mission avait-elle encore un sens alors que le Vostok russe avait effectué un vol bien plus difficile ? Certainement, car sur le plan technique la NASA n’avait jamais envisagé de passer directement au stade d’un voyage autour de la Terre. Elle estimait nécessaire de tester tous les systèmes de la cabine Mercury lors de missions suborbitales, d’abord automatiques, puis avec des astronautes à bord. Ce choix fit d’Alan Shepard un véritable héros américain, dont la capsule Mercury 3 s’éleva à 186 km d’altitude, et retomba quinze minutes et vingt-huit secondes plus tard dans l’océan Atlantique, au large de Cape Canaveral.

L’expérience fut renouvelée le 21 juillet 1961, avec Virgil Grissom et sa cabine Mercury 4, qui atteignit l’altitude de 190,3 km, au cours d’une mission de quinze minutes et trente-sept secondes. Les Soviétiques se gaussèrent de ces « sauts de puce » dans le cosmos, qui ne pouvaient se comparer au vol de Gagarine, ni à celui de Titov, à bord de Vostok 2, qui resta une journée entière dans l’espace, les 6 et 7 août 1961, seize jours après la mission Mercury 4. Un voyage d’un quart d’heure pour Grissom, contre vingt-cinq heures et dix-huit minutes pour Titov : l’avance soviétique paraissait immense. Mais la NASA passa à son tour aux missions orbitales quelques mois plus tard, avec le vol de John Glenn du 20 février 1962. Elle dépassa ensuite rapidement, dès 1965, les réalisations soviétiques et, après avoir perdu la compétition pour l’envoi d’un être humain dans le cosmos, elle gagna, haut la main, la course à la Lune. Les modestes débuts suborbitaux de Shepard et de Grissom eurent de grands lendemains ! Les destins des deux hommes furent ensuite bien différents. Grissom périt dans la première catastrophe spatiale de l’histoire, l’incendie de la cabine Apollo 1, au cours d’une séance d’entraînement sur Terre, le 27 janvier 1967. Shepard commanda la troisième mission américaine sur la Lune, Apollo 14, en février 1971.



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