Comment chier dans les bois by Kathleen Meyer

Comment chier dans les bois by Kathleen Meyer

Auteur:Kathleen Meyer [Meyer, Kathleen]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Humour
ISBN: 9782913031166
Éditeur: édimontagne
Publié: 2004-07-21T22:00:00+00:00


Chapitre IV

La complainte du ramasseur solitaire

Chacun, à un moment ou à un autre, en retient une.

Pico Iyer, Chuter de la Carte

Vous ne pouvez y échapper. Tous les jours, une partie de vous-même devient de la merde.

Don Sabbath et Mandel Hall

Produit final, Tabou Premier

Faisons maintenant un détour vers le “côté sauvage” de tout ça. C’est un fait : il est aujourd’hui de plus en plus couramment admis que transporter son petit caca bien au chaud dans un sac à dos n’est pas vraiment une pratique impensable. Reste qu’à première vue, c’est extraordinairement dégouttant. Ou alors, il faut vraiment bénéficier d’une météo suffisamment polaire pour tout congeler. Cependant, pour dépasser l’incontrôlable “Beurk !” initial, il n’est pas inintéressant de regarder l’ensemble du processus qui nous occupe comme étant l’une des merveilles offertes par la physique – la transformation de x portions de nourriture en x cacas – et qui n’est au fond que l’une des innombrables (et certes nouvelles !) déclinaisons de la formule d’Einstein : E = mc2. Lorsque nous en arrivons à ce point d’intimité avec nos propres volumes d’excréments, nous ne pouvons plus éviter une réflexion préalable sur les pouvoirs magiques de Mère Nature.

Pour commencer, nous allons examiner le quand et le comment du Remportez tout lorsque, pour le marcheur solitaire, il n’est pas possible ou pas écologique de creuser son trou. Le Remportez tout est recommandé aux grimpeurs (ces oiseaux mal éduqués), aux campeurs fonctionnant dans des conditions météo sévères (lorsque vous ne pouvez pas déposer la moindre saleté dans un site, ou qu’il vaut vraiment mieux rester sous la tente), mais encore, plus massivement, aux visiteurs de zones très fréquentées qui sont prêts à faire l’effort nécessaire pour les conserver intactes (et je pense à tous les pollueurs de l’Himalaya aussi). Sans oublier les kayakistes de mer, les spéléos, ou qui que ce soit parcourant des systèmes écologiques fragiles. Dans ce vaste tableau, il est clair, au vu des acrobaties supplémentaires à fournir pour garder la paroi d’une montagne propre, que la tâche la plus difficile appartient aux grimpeurs. Que puis-je leur dire ? Entraînez-vous. Choisissez un bidon, et allez vous pendre dans l’arbre du jardin.

Les années passées ont connu une demande croissante pour une méthode individuelle fiable et inoffensive de rapatriement des matières fécales vers les points de départ des randonnées. Dans différents coins du continent, des génies inventifs se sont mis au travail, pour soulager cette complainte du chieur solitaire. C’est une équation difficile à remplir. Un concept d’usage acceptable pour un individuel doit couvrir à peu près les mêmes besoins que pour un groupe, mais l’inventeur doit garder en tête que le ramasseur de merde typique sera probablement plus un randonneur ou un kayakiste très occasionnel, bien moins intéressé par les questions de chasse d’eau qu’un guide professionnel payé pour se coltiner le sale boulot des toilettes portables. En d’autres termes, un container individuel doit être solide, mais très léger, suffisamment petit pour être aisément transportable, mais suffisamment gros aussi pour contenir plusieurs jours de dépôts.



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