Chocolat chaud et pain d'épices by Solène Blondel

Auteur:Solène Blondel
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Collection Infinity
Publié: 2021-12-01T00:00:00+00:00

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5 Parc d’attractions qui se déroule chaque année pendant la période des fêtes à Londres.

Chapitre 11

Étant donné que mes cours de ski n’avaient plus lieu, j’avais dit à mon père que je me chargerais du stand pour le reste de la semaine. Mon ton avait été sans appel et il n’avait même pas osé protester. Bien sûr, la lueur de soulagement qui était apparue dans ses yeux ne m’avait pas échappé.

Ma dernière discussion avec Baz ne cessait de tourner en boucle dans ma tête. Je ne comprenais toujours pas ce qu’il s’était passé exactement, encore moins son ton distant, lui qui était pourtant toujours de bonne humeur.

Durant la semaine, j’avais essayé d’aller lui parler, mais ce n’était jamais le bon moment. Chaque fois que j’avais deux minutes sans client, il était occupé de son côté. D’ailleurs, je devais avouer qu’il m’était arrivé à plusieurs reprises de laisser mon regard dévier vers son stand. Je ne me lassais pas de voir Baz aider les enfants à bâtir leur maison en pain d’épices avec calme et attention. Son expression était toujours sincère, et même un inconnu aurait vu qu’il aimait ce qu’il faisait. Sans compter que les jeunes pâtissiers l’adoraient. D’ailleurs, il était souvent difficile pour les parents de récupérer leurs enfants, une fois l’activité terminée !

Hier, je m’étais fait prendre en flagrant délit de voyeurisme et Baz, qui avait d’abord eu l’air surpris, avait levé la main de façon hésitante après quelques secondes pour me faire signe. J’avais tellement rougi sous le coup de la surprise que j’avais juste détourné le visage, priant qu’en l’ignorant, cela effacerait les deux dernières minutes qui venaient de s’écouler.

En milieu de semaine, je fis un appel vidéo avec ma mère, qui m’apprit qu’elle était bien arrivée chez ma grand-mère en Irlande. Cette dernière en avait par ailleurs profité pour m’envoyer une avalanche de bisous virtuels. Elles me parlèrent de leur plan pour le réveillon, ce qui me fit prendre conscience que c’était moins d’une semaine plus tard et que nous n’avions rien organisé avec papa. Ma panique eut au moins l’avantage d’éviter toute question liée à mon avenir professionnel. Pour me rassurer, Nanny me lista même les ingrédients pour faire son pudding spécial fêtes, même si je connaissais la recette par cœur.

— Attends, es-tu en train de me dire que toi, Charlotte Louise Nelson, tu n’as rien préparé pour Noël ?! s’écria Catie au téléphone.

À peine avais-je raccroché avec ma mère que j’avais composé le numéro de ma meilleure amie. Je roulai sur mon lit pour m’allonger sur le dos, laissant mon bras retomber sur mon visage.

— M’en parle pas, grommelai-je. Décidément, cette fin d’année ne me réussit pas. Un vrai désastre.

— Ne dis pas ça, tout va bien se passer, me rassura-t-elle.

Pour toute réponse, je poussai un autre gémissement.

— Je sais que tu es stressée parce qu’il te reste peu de temps, mais je t’assure que tu vas trouver une solution, me certifia Catie, qui avait compris que Noël n’était pas la seule chose qui m’angoissait.

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