Chair de poule - 18 - La tour de la terreur by Stine R. L

Chair de poule - 18 - La tour de la terreur by Stine R. L

Auteur:Stine, R. L. [Stine, R. L.]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Fantastique, Jeunesse
Éditeur: Bayard poche
Publié: 1996-06-12T22:00:00+00:00


15

— Tâchons de garder notre calme, dis-je à mon frère. Je suis certaine qu’en contrôlant notre respiration et en essayant de nous détendre, nous parviendrons à nous rappeler.

— Tu as raison, répondit Eddie sans conviction.

Il regardait droit devant lui et serrait les dents pour ne pas pleurer.

Cela se passait quelques minutes plus tard.

L’employé de la réception nous avait suggéré d’aller boire quelque chose de chaud au restaurant de l’hôtel pendant qu’il s’efforçait de localiser nos parents. Cette suggestion nous convenait parfaitement. Nous avions bien besoin d’un remontant !

Nous étions assis à une petite table au fond du restaurant. J’osais à peine promener les yeux autour de moi, impressionnée par l’élégance des dîneurs et l’atmosphère feutrée du décor. Des chandeliers caressaient d’une lueur discrète les nappes blanches et les couverts d’argent. Dans une petite loggia surplombant la salle, un orchestre à cordes jouait de la musique de chambre.

Eddie pianotait nerveusement sur la nappe. Je n’arrêtais pas de tripoter ma serviette. Autour de nous, des gens heureux savouraient leur dîner en bavardant paisiblement.

Eddie se pencha par-dessus la table et me chuchota :

— Si on prend quelque chose, comment va-t-on le payer ? Notre argent ne vaut rien.

— On le fera inscrire sur la note, suggérai-je. Quand nous saurons dans quelle chambre nous sommes vraiment.

Eddie hocha la tête et se renversa contre le haut dossier de sa chaise.

Un serveur en smoking s’approcha et nous sourit.

— Bienvenue au « Barclay », dit-il. Et que puis-je vous servir, ce soir ?

— Du thé, s’il vous plaît, répondis-je.

— Seulement du thé ? protesta Eddie. Je meurs de faim !

Le serveur gloussa.

— Notre thé peut s’accompagner de sandwichs, de scones, de croissants et de tout un assortiment de pâtisseries.

— Oh, parfait, dis-je. Nous voulons tout ça.

Il s’inclina légèrement, tourna les talons et se dirigea vers les cuisines.

— Au moins, nous aurons mangé, murmurai-je. Eddie ne parut pas m’entendre. Il ne cessait de regarder la porte d’entrée du restaurant, s’attendant à voir surgir papa et maman à tout instant.

— Comment se fait-il qu’on ait oublié notre nom ? demanda-t-il soudain.

— Je ne sais pas, avouai-je.

Chaque fois que j’essayais d’y penser, je ressentais comme un étourdissement. Ça devait être la faim. Mon nom me reviendrait sûrement dès que j’aurais avalé quelque chose.

Le serveur nous apporta un plateau de minuscules sandwichs. Il y en avait aux crudités, au thon et au jambon. Dès qu’il les posa sur la table, nous nous jetâmes dessus.

J’en étais à ma deuxième tasse de thé quand je vis arriver le plateau suivant, chargé de scones et de croissants. Généreusement tartinés de beurre et de confiture, ils subirent le même sort que les sandwichs.

— Si nous disions à l’employé de la réception à quoi ressemblent papa et maman, cela l’aiderait peut-être à les retrouver, proposa Eddie.

Il rafla le dernier croissant avant moi.

— Bonne idée, approuvai-je.

Puis j’étouffai un petit cri. L’étourdissement me reprenait.

— Eddie, balbutiai-je, j’ai oublié à quoi ressemblent papa et maman !

Il laissa retomber le croissant sur la nappe.

— Moi aussi, murmura-t-il en baissant la tête.



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