Carrion by Gary Brandner

Carrion by Gary Brandner

Auteur:Gary Brandner [Brandner, Gary]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Fantastique
Publié: 2014-11-09T15:55:46+00:00


Pendant que la famille Ledo nettoyait le mur du séjour, Mac Fain était assis en face de Jillian Pappas dans un box sombre de la Jalisco Tavern d’Alvarado Street. Barry, debout devant le téléphone mural, tenait sa main en coupe autour du combiné comme s’il craignait que quelqu’un ne puisse entendre ce qu’il disait. Les seuls autres clients étaient deux Mexicains d’une vingtaine d’années qui jouaient au billard et un vieil homme installé au bar.

— Ça pue ici, on se croirait dans des chiottes, dit Jillian.

— Il fallait bien qu’on trouve un coin tranquille pour parler. Tu as vu ce que ça donne dans mon appart’ ? Le téléphone qui n’arrête pas de sonner, les gens qui tambourinent à la porte…

— Tu es célèbre. Il va falloir que tu t’y habitues.

Lendl revint. Il avait l’air satisfait. Il ne touchait pas plus que Jillian au verre de bière posé devant lui. Fain était le seul à boire.

— Je viens d’appeler le bureau, annonça l’agent. Les choses commencent à prendre tournure. Tu as vu le journal de midi sur Canal 34 ?

— Oui. Et j’ai aussi lu l’article du Times. Toute la page. Mais il n’y a pas de photos.

— C’était trop tard, le journal était déjà bouclé. Mais attends de voir le Herald.

— Sensationnel, murmura Jillian.

Elle porta son verre à ses lèvres, goûta une gorgée et le reposa.

— Outre le Times, enchaîna Lendl, nous sommes dans le Daily News et le Register du comté d’Orange. Ils veulent que tu participes à des débats sur KABC et KIEV. Canal 7 est preneur : il voudrait que tu passes à l’émission Coup d’œil sur L.A.

— C’est vrai que quand ça commence à démarrer, les choses vont vite, commenta Fain.

— C’est comme ça à Los Angeles. Maintenant, ce qu’il faut, c’est sauter dans le train mais en n’acceptant que les propositions intéressantes. Les trucs merdiques, pas question. Excusez-moi, Jillian. (Jillian se contenta d’un geste indifférent de la main.) Ce que je veux dire, c’est que tu es la grande vedette et qu’on doit en tirer parti. Bon Dieu ! J’ai du mal à croire à la chance que nous avons eue.

Fain le dévisagea.

— Quelle chance ?

— Que ce gosse se soit réveillé au poil au bon moment, hier soir. S’il s’était réveillé quand on lui faisait de la respiration artificielle et de la réanimation, c’était cuit. Et s’il ne s’était pas réveillé du tout, la foule se serait déchaînée. Comme on dit, tout est dans le minutage.

— Tu te faisais de la bile ?

— Un peu, mon neveu ! Ils ont tous des couteaux sur eux, ces types. Mais ne parlons plus de ça, maintenant.

La première chose à faire, c’est que tu quittes l’espèce de boite à chaussures qui te sert d’appartement. Je t’ai retenu une suite dans un hôtel qui sera notre quartier général pendant que nous passerons au crible les offres qui nous sont faites.

Fain regarda Jillian.

— Passer les offres au crible ! Moi ! Non mais tu te rends compte ?

— C’est palpitant, répondit la jeune femme qui ne paraissait pas palpiter le moins du monde.



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