Billie Eilish, la biographie non officielle by Adrian Besley

Billie Eilish, la biographie non officielle by Adrian Besley

Auteur:Adrian Besley [Besley, Adrian]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Biographie
ISBN: 9782226455505
Éditeur: Albin Michel
Publié: 2020-06-26T12:46:57+00:00


Au Mo Pop, sans prévenir personne, elle ajoute une nouvelle chanson à sa setlist, mais son public en a déjà appris les paroles par cœur. Il s’agit de you should see me in a crown, sortie dix jours auparavant. Le texte révèle une facette encore méconnue de Billie ; elle s’affirme comme une artiste turbulente, avec des vers comme « I’m gonna run this nothing town » (« Je vais gouverner cette ville de rien du tout »), qui traduisent une forte influence hip- hop. Dans la dernière strophe, elle revient à son style sombre et incisif habituel, en parlant de sang sur les murs et de dormir dans un corbillard. Ce morceau contient aussi sa phrase préférée, de son propre aveu : « I like the way they all scream » (« J’aime la façon dont ils crient tous »).

You should see me in a crown est présentée pour la première fois dans l’émission d’Annie Mac, sur BBC Radio 1, durant laquelle Billie révèle qu’elle s’est inspirée pour cette chanson – et pour son titre – du drame télévisé Sherlock, de la BBC. Finneas et elle, tous deux fans de la série, étaient en train de regarder la conclusion de la deuxième saison, La Chute du Reichenbach. Dans cet épisode, la némésis de Sherlock Holmes, le machiavélique Jim Moriarty, alors en possession d’un passe-partout de tous les bâtiments les plus sécurisés de Londres, prononce la phrase : « Dans un monde de portes fermées, l’homme qui détient la clé est roi – et tu devrais me voir porter la couronne, mon chou. » Billie, frappée par la fin de cette citation, a immédiatement résolu d’en faire usage dans une chanson. Il ne fait aucun doute que les leçons d’écriture de sa mère ont porté leurs fruits, et qu’elle a beaucoup appris du projet The Walking Dead.

La piste commence par un son de couteaux qu’on affûte (enregistré dans la cuisine familiale ; c’est papa O’Connell qui manie la pierre à aiguiser) et un synthé éthéré, presque inaudible, pour accompagner Billie, qui susurre plus qu’elle ne chante. Mais après cette introduction sombre et menaçante vient un refrain tout en accords saturés et saccadés et en percussions brutales qui donne au morceau une dimension plus lumineuse.



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