Anthologie de la littérature grecque by Collectifs

Anthologie de la littérature grecque by Collectifs

Auteur:Collectifs [Collectifs]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Littérature
Éditeur: Editions Gallimard
Publié: 2020-09-29T00:00:00+00:00


ARISTOTE

Immense fut l’influence d’Aristote. Encyclopédique, monumentale, fut son œuvre : il s’est intéressé à tout. Il aurait composé plus de quatre cents volumes. Il n’en demeure qu’un cinquième, et les textes qui subsistent ne sont que des mises au net des notes de cours, certes très précises, qu’il rédigea. Le caractère incertain, peu harmonieux, de ce matériau pourrait le faire exclure de ce volume. Le rôle d’Aristote sur la culture occidentale rend, cependant, cette proscription impossible : les quelques lignes, par exemple, où le philosophe pose dans l’homme un animal politique par essence ont eu un rôle déterminant dans toute l’histoire de la philosophie moderne.

Aristote, qu’on appelle souvent « le Stagirite », naquit à Stagire, en Chalcidique, en 384 avant J.-C. Fils du médecin du roi de Macédoine Amyntas II, il reçut une éducation choisie, qu’il alla compléter à Athènes en 367. Il fréquenta l’Académie, où il devint un disciple de Platon. Il y demeura pendant vingt ans, jusqu’à la mort de son maître. Stagire ayant été détruite par Philippe II de Macédoine, qui avait succédé à Amyntas II, Aristote vécut ensuite à Assos, en Troade, puis à Mytilène, dans l’île de Lesbos. Il y fit la connaissance de Théophraste. En 343, Philippe II lui confia l’éducation de son fils, Alexandre, qui devait avoir treize ou quatorze ans. Aristote accomplit cette mission jusqu’à ce que le jeune homme succédât à son père, en 335. Alors, il retourna à Athènes, où il fonda dans un gymnase sa propre école, le Lycée, au-dehors des murs de la ville. Comme ses élèves déambulaient sur une allée ou une promenade (en grec peripatos), sa philosophie fut dite « péripatéticienne ». À la mort d’Alexandre, en 323, un parti anti-macédonien prit le pouvoir à Athènes. Aristote partit en exil à Chalcis, en Eubée, où il mourut en 322. Son école perdura jusqu’au VIe siècle après J.-C.

Aristote composa, au début de sa carrière, des dialogues aujourd’hui perdus. Le Protreptique, écrit vers 353 avant J.-C., relève, quant à lui, du genre de la lettre d’exhortation. Il est possible d’en lire des fragments, parce qu’ils ont été copiés par des auteurs plus tardifs dans leurs ouvrages. Aristote s’adresse à un jeune prince qu’il engage à se consacrer à la philosophie. Imprégné de l’idéalisme platonicien, l’auteur se livre à un éloge de la philosophie et de l’activité intellectuelle, maîtresses de vie absolues. Il y développe des concepts sur lesquels il revient dans ses textes ultérieurs : le télos, ou la fin, propre à chaque nature, l’acte ou ergon, qui réalise le mieux cette fin, et la puissance, ou arété (le mot signifie aussi la « vertu »), également spécifique à celle-ci.

Les travaux d’Aristote comprennent ensuite des ouvrages qui relèvent des sciences (traités sur la nature, les animaux, traités de biologie ou de cosmologie, et la Métaphysique, consacrée à ce qui vient après la physique, dont le nom est dérivé du grec physis, la « nature »), de la morale (Éthique à Eudème, Éthique à Nicomaque et Politique) et de la « poiétique » (ainsi, la Rhétorique et la Poétique).



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