Le droit de t'aimer by Beverly Jenkins

Le droit de t'aimer by Beverly Jenkins

Auteur:Beverly Jenkins [Jenkins, Beverly]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2018-01-30T16:00:00+00:00


11

Dans l’après-midi, Eddy accompagna Sylvia à la réunion du Lincoln Club, qui devait se dérouler à L’Union. À peine franchi la porte du saloon, elle n’eut plus que Rhine en tête. Elle se remémora son séjour forcé dans la chambre de l’étage, puis leur rencontre du matin, près d’une caisse d’oranges. Et maintenant elle ne pouvait même plus invoquer ses fiançailles pour museler ses sentiments. Quelques membres du club étaient déjà arrivés. Eddy scruta discrètement les visages. Ne voyant pas Rhine, elle se détendit et emboîta le pas à Sylvia.

C’était la première fois qu’elle voyait le saloon proprement dit. La salle rectangulaire était assez spacieuse pour contenir une dizaine de tables et leurs chaises. Le bar, qui se trouvait à gauche, courait sur toute la longueur de la pièce. Le comptoir était couvert de pichets d’eau ou de citronnade et de plats munis de cloches argentées. Eddy aurait aimé aller saluer Jim en cuisine, mais elle n’osait pas de peur de tomber sur Rhine.

Elle connaissait déjà certaines des personnes présentes : Janet Foster, la coiffeuse, Amos Granger, le poissonnier. Un peu plus loin, Whitman Brown et Doc Randolph étaient assis à la même table. August Williams était là lui aussi, attablé avec une jeune inconnue.

— Allons nous asseoir avec August et sa fiancée, proposa Sylvia. Elle s’appelle Cherry et elle est femme de ménage dans l’hôtel où il travaille. Ils doivent se marier cet été.

Eddy la suivit, un peu surprise. Elle ignorait qu’August était fiancé.

Ce dernier fit les présentations :

— Mlle Eddy Carmichael, voici ma fiancée, Cherry Young.

— Ravie de faire votre connaissance, Eddy. August m’a dit beaucoup de bien de vous, assura Cherry, qui avait une magnifique peau couleur bronze et était aussi dodue que son fiancé était maigre.

— Voilà qui fait plaisir à entendre, répondit Eddy en souriant.

À cet instant, Zeke pénétra dans le saloon et vint les saluer. Il leur apprit qu’il était rentré de Reno tard dans la nuit.

Eddy était contente de le voir. Elle espérait que sa présence l’empêcherait de fondre devant Rhine comme un morceau de beurre abandonné sur la plaque en fonte du fourneau.

August ne put s’empêcher de lancer :

— Zeke ne parle que de vous, mademoiselle Eddy !

Embarrassée, Eddy baissa les yeux.

— C’est vrai. Vous m’avez manqué, vous et vos bons petits plats, admit Zeke, avant de demander à la cantonade : Mesdames, désirez-vous boire quelque chose ?

— De la citronnade, volontiers, dit Sylvia tout en agitant la main pour saluer Janet.

— Moi aussi, dit Eddy.

— Et moi de même, déclara Cherry.

Les deux cousins se levèrent pour gagner le comptoir. Plusieurs hommes en profitèrent pour s’approcher de leur table et se faire présenter à Eddy. Il y eut d’abord David Quinn, le maçon, qui avait le teint café au lait et des taches de son. Puis Barrett Garnet, le boucher de l’épicerie. Et enfin Oswald Henry, un fermier qui tenait beaucoup à présenter prochainement ses trois filles à Eddy. Celle-ci n’avait pas l’habitude d’être au centre de l’attention des messieurs. Elle répondit poliment à chacun, ne sachant trop quelle contenance adopter.



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