288 Les dessous de la presse people by Michel Brice

288 Les dessous de la presse people by Michel Brice

Auteur:Michel Brice [Brice, Michel]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier érotique
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


CHAPITRE VII

Giovanna Oriacci ouvrit la porte de sa chambre et, aussitôt, découvrant le long couloir désert, son cœur se mit à battre un peu plus vite.

Elle avait passé une grande partie de la journée à transporter ses affaires personnelles dans l’appartement d’Antoine Belmayer, celui-ci étant, ainsi qu’il le lui avait annoncé, absent jusqu’au lendemain.

En réalité, il était rentré assez tard dans la nuit, Giovanna l’avait distinctement entendu. Le matin suivant, lorsqu’elle était partie travailler, il n’était pas encore levé.

C’était donc la première soirée qu’ils s’apprêtaient à passer ensemble, selon l’accord qu’ils avaient conclu, deux jours plus tôt, lors de leur première prise de contact.

La jeune femme brune commença à remonter le couloir. Du salon lui parvenaient les échos affaiblis d’une musique à la fois douce et plaintive. Mélomane avertie, elle identifia presque aussitôt l’adagio de la sonate opus 120 de Brahms.

Giovanna se demandait avec une curiosité mêlée d’excitation si le propriétaire des lieux allait faire la moindre remarque sur la manière dont elle était habillée.

Elle avait revêtu une jupe assez courte, fendue pratiquement jusqu’à la taille, sur le côté droit. Elle ne portait rien dessous. En haut, elle avait enfilé un soutien-gorge de fine dentelle noire plus qu’à moitié transparente, et rien d’autre. Pour compléter le tout, elle avait chaussé des escarpins noirs, dont les talons s’enfonçaient silencieusement dans le long et épais tapis du couloir un peu sombre.

Lorsque Giovanna déboucha dans le grand salon, Antoine Belmayer commença par ne même pas lever les yeux de la revue d’économie américaine qu’il était occupé à lire. Il était vêtu d’un superbe costume bleu très foncé, à fines rayures vertes, impeccablement coupé, mais le col de sa chemise bleu ciel était ouvert. Il portait aux pieds une paire de Weston noires à bout effilé.

— Puis-je utiliser la cuisine, Monsieur ? demanda doucement Giovanna, lorsqu’elle fut à moins de deux mètres du fauteuil où il était assis.

Antoine Belmayer leva très lentement la tête vers sa locataire. Ses traits maigres ni ses petits yeux n’exprimèrent la moindre surprise en découvrant Giovanna aussi peu vêtue. Mais, après tout, songea-t-elle, c’est bien lui qui, dès le départ, avait voulu qu’il en aille ainsi.

Ses lèvres minces s’étirèrent en un petit sourire courtois, qui n’exprimait rien d’autre que cette courtoisie même.

— Mais bien entendu, Mademoiselle : vous êtes ici chez vous, je vous le rappelle !

En même temps qu’il parlait, Giovanna sentait ses petits yeux un peu trop rapprochés caresser les différentes parties dénudées de son corps, et cela lui procurait une sensation de douce chaleur, au creux des reins.

— Je comptais me préparer du thé au jasmin, dit-elle d’une voix déjà plus assurée : en prendrez-vous avec moi ?

La réponse fusa, nette, presque tranchante :

— Je ne bois jamais de thé !

Puis, se radoucissant :

— En revanche, si vous acceptiez de me servir un peu du whisky que vous trouverez dans le guéridon qui se trouve à votre droite, vous me combleriez…

Giovanna commença par accéder au souhait de son propriétaire, qui la remercia d’un léger signe de tête, avant de filer vers la cuisine.



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